La comptabilité générale pour les nuls : Vidéo N°1 le bilan
Un élève qui commence à étudier la comptabilité pour la première fois peut se retrouver face à des termes inhabituels tels que "actif", "passif", "créance sur clients", "fournisseurs", "fonds propres", et d'autres encore. Cela peut demander un double effort pour s'accrocher et comprendre la matière. C'est pourquoi, dans un premier temps, je vais éviter d'utiliser les termes comptables spécifiques pour nous concentrer sur la logique qui se cache derrière un bilan comptable, car c'est là l'élément essentiel.
Tout d'abord, commençons par une situation tout à fait ordinaire de la vie quotidienne. Imaginons un père qui donne une somme d'argent à son fils, mais avec une condition : le fils doit consigner et documenter toutes les dépenses qu'il effectue avec cet argent. Le père demande au fils de rendre des comptes pour qu'il puisse suivre comment cette somme d'argent est utilisée.
Pour être plus concret, supposons que le père donne 1000 DH à son fils, en précisant que cet argent doit principalement être utilisé pour acheter des fournitures scolaires. Le fils décide donc de créer un tableau pour consigner toutes les transactions liées à cette somme de 1000 DH, ainsi que potentiellement les sommes qu'il recevrait à l'avenir de son père ou d'autres personnes.
Dans ce tableau, il fait une distinction entre les ressources d'un côté et leurs utilisations de l'autre. D'un côté, il enregistre les entrées d'argent, et de l'autre, il répertorie les dépenses. Le fils souhaite que ce tableau reflète aussi précisément que possible la manière dont il utilise cet argent. Même lorsque l'argent est utilisé pour des dépenses courantes, comme le mettre dans sa poche, il doit être consigné dans la colonne des dépenses.
Le fils trouve que c'est inconfortable de garder la somme de 1000 DH sur lui, donc il demande à son père de lui ouvrir un compte bancaire. Cependant, en attendant que le compte soit ouvert, il décide de mettre les 1000 DH dans sa poche.
Le père accède à la demande de son fils et ouvre un compte bancaire en son nom, où il dépose 200 DH. Le fils met à jour son tableau pour refléter cette modification en ajoutant les 200 DH dans la colonne des ressources de son tableau.
Bien sûr, continuons l'histoire. Imaginons que le fils utilise l'argent qu'il a en poche pour acheter les biens suivants :
- 10 cahiers : 20dh l’un donc le total =200dh
-2 livres 50dh l’un donc 100dh
Suite à ces opérations, la seule modification à prévoir dans le tableau concerne les emplois. Le montant de l'argent de poche subira une réduction à la suite des divers achats (1000 - 200 - 100 = 800 DH). Le nouveau tableau devra présenter la liste complète des articles achetés.
Il est clairement évident de constater à quel point il est facile d'enregistrer des transactions dans un tel tableau avec une telle organisation. Je vais expliquer plus tard la similitude avec un bilan comptable, qui se lit exactement de la même manière.
Prenons l'exemple où le fils souhaite acheter une imprimante d'une valeur de 300 DH. Le vendeur accepte de la lui vendre en payant 150 DH en espèces sur place, tandis que les 150 DH restants peuvent être payés ultérieurement.
Dans cette situation, le fils acquiert l'imprimante d'une valeur exacte de 300 DH. Par conséquent, dans la section des emplois du tableau, cette imprimante doit figurer avec sa valeur totale. D'autre part, il est essentiel de préciser la provenance des fonds utilisés pour cet achat. Une partie provient de sa poche (150 DH), tandis que le reste représente un crédit (150 DH) qu'il doit rembourser ultérieurement au vendeur. On pourrait considérer que le vendeur lui prête la somme de 150 DH pour lui permettre d'acheter l'imprimante, en ajoutant les 150 DH de sa propre poche. Ainsi, les 150 DH constituent une nouvelle ressource qui doit être enregistrée dans la colonne "ressource" du tableau.
La somme totale de chaque colonne s'élève à 1075 DH. Il est essentiel de maintenir une égalité constante entre le total des ressources et le total des emplois.
Le fils décide de régler la moitié de son crédit en effectuant un virement bancaire. Dans cette situation, son compte bancaire diminue de 75 DH, et sa dette est également réduite du même montant.
